Mes lectures de l'été

Le 01/09/2021 0

Dans Sylvain Risse

Cet été 2021 a été pour tout le monde une espérance et un défi : enfin un peu de relâchement, mais il faut que tout se passe bien !

Pour m'assurer que je passerai un bon été, je me suis préoccupé des lectures que je prévoyais. Voici la liste de ce qui était prévu, et moins prévu.

J'ai pu vérifié que tous ces ouvrages osnt disponibles dans le réseau des bibliothèques publiques de Paris (abonnement annuel gratuit pour les livres, payants pour CD et DVD).

L'usage du monde (Nicolas Bouvier)

Le premier livre de voyage de Bouvier, illustré par Thierry Vernet avec qui il formait le couple voyageurs des Balkans à l'Inde en passant par les "-stan". Un livre culte pour ... ceux qui le connaissent. Conteur de l'expérience des hommes pris dans leur écrasant environnement naturel, une évocation moderne des mêmes hommes qu'Homère confrontait aux dieux dans son Iliade. De nombreux podcasts son dédié à l'auteur sur la plateforme de Radio France.

Journal d'Aran et d'autres lieux (Nicolas Bouvier)

Premier livre que j'ai lu de Bouvier, en attendant de recevoir l'Usage du Monde. J'y découvre surtout un conteur, bien plus que le voyageur.

Sans toucher terre (Antti Rönkä)

L'histoire d'un jeune garçon, devenu jeune adulte, et sa vie brutlaisée par les brimades et harcélements scolaires. La description évoque crument les faits, mais se concentre sur les séquelles psychologiques avec lesquelles le jeune homme se débat. Le récit m'a retourné le ventre, ravivant des vécus personnels moins brutaux, mais aux conséquences similaires. m'a permis de montrer le chemin parcouru, et celui qui reste.

Introduction à Ivan ILLICH (Thierry Pacot)

Suite à la conférence donnée par Thierry Pacot sur la relation Illich / Goodman, j'ai voulu savoir qui était cet Illich. Parcours phénoménal d'un inquisiteur humaniste inlassable. Un être édifiant, presque inquiétant. Réflexion qui me reste : les institutions tendent à transformer leurs missions d'origine en des pratiques qui leur sont opposées (l'école stigmatise et sélectionne, l'hôpital rend malade, les transports publics sclérose et isolent, ...). alors : que faut-i surveiller d'une association nationale, de Gestaltistes par exemple ? je crois : la désadhésion, l'isolement, la délégitimisation de ces adhérents.

François JULLIEN, une aventure qui a dérangé la philosophie (François L'Yvonnet)

à la suite de l'écoute de Podcast de RadioFrance (causerie scientifique avec Etienne Klein), je m'intéresse à la pensée de François JULLIEN , et à l'attitude philosophique qui la sous-tends. Jullien a été invité par la SFG dans les denrières années, mais je n'y est pas assisté. Posture très utile, fertile, à la pensée et la pratique Gestaltiste (non dichotomisation, lien avec phénoménologie, le pas de côté et la désadhérence, les polarités plutôt que les causalités, ...)

Essai sur le mystérieux, et autres textes (Victor Ségalen)

projet d'étude systématique du mystérieux comme 

Ceux qui restent (Benoît Coquard)

une enquête sociologique immersive dans les territoires du Grand Est français, pour comprendre les vies de ces Français qui restent dans les campagnes dites "délaissées" ou "défavorisées". Pour défaire ou confirmer certains clichés, faire apparaître "leurs vérités" même quand ils ne la connaissent pas eux-mêmes. 

L'Enfer en bouteille (Suehiro MARUO) (manga)

Manga assez dur, cinique, naturaliste, qui explore les destins des protagonistes aux prises avec la brutalité du monde, avec la folle illusion d'un Salut, ou d'un secours. 

Barlovento, Face au vent, Eduardo Mazzitelli (texte) et Enrique Alcatena (dessin) (bande dessinée)

Homère, ses héros et d'autres, revisités dans une histoire à épisodes, avec un dessin aussi fabuleusement évocateur que les contes d'origine.

Comment regarder le corps, anatomie et symboles (art) (Marco Bussagli)

Un outil agréable à manipuler qui nous permet de prendre conscience des "automatismes du regard occidental", qui construit et reproduit des normes picturales et mentales.

 

 

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