Je suis titularisé !

Le 14/11/2019 0

Dans Sylvain Risse

J'ai reçu la nouvelle par mail il y a quelques jours : je suis Titulaire de la Société Française de Gestalt (SFG).

Cela signifie que des collègues dont c'est la mission au sein de la SFG, on accepté collégialement, que je suis apte à les rejoindre. Ce sont des collègues plus anciens, plus expérimentés, habitués à parler, enseigner et défendre la perspective gestaltiste sur la psychothérapie et la santé mentale. 

J'avoue que je doutais d'être titularisé : les entretiens que j'ai eu avec les membres de l'Instance d'Agrément / Titularisation furent exaltants et ... confrontants. J'avais tellement attendu et travaillé pour enfin candidater à la Titularisation, que je n'en revenais pas d'être enfin entré dans le processus ! Et puis chaque entretien m'a fait découvrir un aspect de moi. Je me suis rendu compte que que je suis de plus en plus à l'aise avec les aspects théoriques, les concepts et leurs implications dans la pratique. Mais on m'a pointé que je ne suis pas encore capable de "marler de la Gestalt dans les mots de la Gestalt". Je parle plus souvent de Gestalt aux personnes qui ne la connaissent pas, et de cette manière, je recherche des formules qui évoquent la posture et le travail. Mais je n'en parle pas dans un discours "technique" qui pourrait apparaître jargoneux. 

Quoi qu'il en soit, ce processus a abouti à ma titularisation. Beaucoup m'en ont félicité depuis, et cela m'a énormément touché. Je ne m'attendais pas à ce que cela ait un sens aussi clair pour autant de gens, y compris en dehors des cercles gestaltistes. D'autres m'ont aussi posé des questions aussi simples et directes que : "à quoi ça sert ?", "quel intérêt?", "quelle valeur est-ce qu'il y a à être distingué par des pairs dans un pricessus aussi subkectif?" etc. 

Ce sont des questions importantes parce qu'elles montrent le besoin de clareté et de transparance que nous avons toutes et tous vis-à-vis de ces processus. Pour ma part, je trouve dans la Titularisation deux intérêts majeurs. Le premier est de montrer ma pratique, de prendre le risque du dévoilement, dans le choix du partage de l'émulation. Je ne recherche pas la validation au sens de la sanction positive ou négative d'un examen. La Titularisation porte néanmoins cette possibilité d'alerter sur une pratique défaillante. Mais elle porte aussi la possibilité d'une ouverture vers la coopération, l'accueil des singularité, la saine confrontation des différences d'appréciation de la théorie et ses applications. Le second intérêt réside dans la suite : un membre titulaire se doit de continuer de travailler à rester titulaire, dans ces critères scientifiques, techniques, d'implication dans la communauté, de discussion contradictoire, de promotion de la Gestalt-thérapie, de vigilence à la qualité de sa pratique. C'est un angagement pour le futur, plus qu'une validation de mes acquis.

Je suis fier de dire que je suis Titulaire, agréé de la Société Française de Gestalt.

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